Fusion d’Omnicom et d’IPG : le mariage aura-t-il bien lieu ?
Le projet de fusion entre les deux networks Omnicom (BBDO, DDB Worldwide, TBWA, Pleon, Interbrand) et Interpublic IPG (Mc Cann Erickson, Draft FCB Group) réduit le groupe des quatre groupes spécialisés dans la communication globale (publicité, relations publiques, marketing digital et achat média) à trois acteurs. Ainsi en 2025, il ne restera plus qu’Omnicom (cette appellation restera après la fusion), WPP (Grande-Bretagne) et Publicis (France) pour faire face aux GAFAMs qui de plateformes de contenu se sont transformées, en moins de vingt ans, en de redoutables concurrents.
S’unir ou périr… il n’y a plus de temps à perdre avant que ces entreprises technologiques ne mettent au point des outils de IA qui détrôneront à tout jamais le savoir accumulé au siècle dernier. Cette fusion devrait générer des économies annuelles de 750 millions de dollars et hisser en haut du podium le nouveau Ominicom avec des revenus combinés de plus de 25 milliards de dollars provenant à 57% du marché américain, 23% Europe et 10% Asie.
Cela sauvera-t-il ce secteur ?
En 2024, les GAFAM se sont accaparés plus de 50 % des revenus publicitaires numériques mondiaux en 2024, soit 1000 milliards de dollars. Si l’on exclut la Chine (dominée par des géants locaux comme Alibaba et Tencent), leur part pourrait dépasser 60 %. Pour être encore plus précis, ces budgets correspondent à de l’achat d’espace sur ces réseaux.
Ce n’est pas la première fois qu’Omnicom cherche un partenaire. Rappelez qu’en 2013, on annonçait son mariage avec Publicis. Tout Cannes Lions bruissait à l’époque de cette rumeur. Cette fusion devait donner naissance à une entité avec un chiffre d’affaires combiné de 17,7 milliards d’euros et une capitalisation boursière de 26,5 milliards d’euros. Mais 10 mois après cette annonce, les deux fiancés jetaient l’éponge. Entre les différences culturelles (ah, les Français), les conflits de leadership (ah, les Américains), c’est finalement les questions fiscales qui auront eu raison de ce mariage de raison.
En ira-t-il de même cette fois-ci ?